Contre la poitrine nue de la vie
Quand je cesse d’être sur mes gardes pour m’abandonner à moi-même, me voilà tout à coup reposant contre la poitrine nue de la vie… Et ses bras qui m’enlacent sont si doux et si protecteurs – et le battement de son cœur, je ne saurais même pas le décrire : si lent, si régulier, si doux, presque étouffé, mais si fidèle, assez fort pour ne jamais cesser, et en même temps si bon, si miséricordieux.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée