Des coussins au coussin
Pour progresser, pour ne pas décrocher, pour comprendre… je commence à fréquenter l’Ecole Occidentale de Méditation. Grâce aux enseignements de Fabrice Midal, je chemine encore, et je m’inscris à un stage : une journée pour apprendre à méditer. C’est parfait pour moi qui peine, décroche puis reviens, cherche des réponses… C’est un samedi, à Paris, nous sommes une centaine d’apprentis méditants (même si on reste at vitam aeternam un apprenti en méditation, il n’y a rien à atteindre, et pas de hiérarchie – chouette !). Dans cette grande salle, le matériel indispensable pour méditer est mis à la disposition de chacun : trois pièces, dans des couleurs vraiment vives, et un tissu proche de la bure. On trouve donc un coussin rectangulaire, très ferme, sur lequel chacun pose son séant, les jambes croisées devant. Et justement, pour épargner aux pieds la dureté du sol, ce coussin est posé sur un matelas, une sorte de futon, qui apporte un peu de confort. Et, même si la méditation n’a pas vocation à être confortable ( !), un petit coussin plat s’intercale entre le coussin et le séant du pratiquant, pour surélever et apporter un léger moelleux, appréciable quand les minutes s’égrènent dans toute leur lenteur.
A l’issue de cette fameuse journée, un participant demande où il pourrait se procurer ces fameux coussins. Fabrice Midal, qui dirige ce stage, lui répond que la seule solution se trouve aux Etats-Unis, et que justement il serait ravi si quelqu’un se porte volontaire pour fabriquer des coussins en France. C’est l’illumination : je rêve de créer des objets, des objets qui aient un sens, des objets qui utilisent de belles matières. Eureka ! L’idée est là !
