Pensées pour moi-même

23 novembre 2015   |     |     |  

Les Pensées pour moi-même… tellement tendance !

Les « Pensées pour moi-même » de Marc-Aurèle, empereur romain et philosophe stoïcien du IIème siècle de notre ère, sont d’une brûlante actualité, pour quiconque est ouvert à la méditation. Marc-Aurèle nous offre de courtes réflexions, au fil de douze petits livres. Ces réflexions faites à lui-même sont autant de miroirs pour qui emprunte un chemin de méditation. Ainsi, ce sont quelques unes des idées-phares chères au pratiquant que l’on retrouve au gré des mots de l’empereur romain…

Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même

Les « Pensées pour moi-même » nous disent que tout est lié, tout est interconnecté… Toutes les choses, y compris les hommes, participent d’un Tout. Et nous, humains, sommes appelés à vivre selon la Nature et en suivant ses lois. Celles-ci sont ordonnancées de telle sorte que ce qui arrive est nécessaire et même indispensable. Il convient donc de faire confiance à la Providence. Rien n’est permanent : tout change, se transforme et se reproduit. Cette impermanence induit l’acceptation de la mort. Il convient de maîtriser ses émotions, telles que la haine ou la colère, même à l’encontre des personnes a priori mal intentionnées. Et le calme parfait se trouve dans la contemplation de notre âme… Matthieu Ricard n’est pas bien loin… (même la toge et la robe se répondent…)

Matthieu Ricard et marc aurèle, Pensées pour moi-même

 

Quelques exemples glanés, au fil de mes lectures :

Ce qui importe c’est le présent, ce n’est ni le futur, ni le passé qui te sont à charge, mais toujours le présent.

Quand tu devrais vivre trois fois mille ans, et même autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que nul ne perd une vie autre que celle qu’il vit, et qu’il ne vit pas une vie autre que celle qu’il perd . Par là, la vie la plus longue revient à la vie la plus courte. Le temps présent, en effet, étant le même pour tous, le temps passé est donc aussi le même, et ce temps disparu apparaît ainsi infiniment réduit . On ne saurait perdre, en effet, ni le passé, ni l’avenir, car comment ôter à quelqu’un ce qu’il n’a pas ?

Les hommes se cherchent des retraites, chaumières rustiques, rivages des mers, montagnes : toi aussi, tu te livres d’habitude à un vif désir de pareils biens. Or, c’est là le fait d’un homme ignorant et peu habile, puisqu’il t’est permis, à l’heure que tu veux, de te retirer dans toi-même. Nulle part l’homme n’a de retraite plus tranquille, moins troublée par les affaires, que celle qu’il trouve dans son âme, particulièrement si l’on a en soi-même de ces choses dont la contemplation suffit pour nous faire jouir à l’instant du calme parfait, lequel n’est pas autre, à mon sens, qu’une parfaite ordonnance de notre âme. Donne-toi donc sans cesse cette retraite, et, là, redeviens toi-même.

 

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